Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 août 2023 4 24 /08 /août /2023 14:16
La maladerie Saint-Ladre de Gournay

 

Au 11ème siècle l'évêque de Paris décida d'implanter une maladerie Saint-Ladre (léproserie) entre Gournay-sur-Marne et Champs-sur-Marne (1), un lieu inhabité, non inondable, pour offrir un asile bienveillant et charitable aux malheureux lépreux des paroisses voisines et même de Paris moyennant une fraction de dîme.  À l'époque Gournay avait déjà une prévôté, un prieuré. Champs aurait sa léproserie.

 

 

La maladerie Saint-Ladre de Gournay

Saint-Ladre est l’autre nom de Saint-Lazare, mort couvert de pustules qui fut ressuscité par Jésus trois jours après ses funérailles. 

 

On savait bien que, mis à part un miracle, il y avait peu de chance de guérir de la lèpre, alors l'église voulait apporter un secours charitable à ces âmes que le corps abandonnait.

Une organisation fut mise en place : les villes ou seigneureries souhaitant soulager leurs lépreux versaient périodiquement à l'administrateur épiscopal de la léproserie une cotisation proportionnelle à son nombre de foyers, pour très vite obtenir une place dès qu'un cas de lèpre se déclarait. C'était déjà une sorte de mutualisation. L'encyclopédie de 1751-1765 a dit qu'il y eut plus de deux mille léproseries dans le petit royaume de France en 1225 et près de dix-neuf mille dans la chrétienté (2).

 

 

La maladerie Saint-Ladre de Gournay
La maladerie Saint-Ladre de Gournay
La maladerie Saint-Ladre de Gournay

La maladerie de Saint-Ladre de Gournay (près de la rue des Tulipes et de la rue Jean Jaurès à Champs), ne recevait que des malades de la lèpre, qui étaient contrairement aux idées reçues (3) aux petits soins des clercs ou des religieux de l'établissement qui suivaient les préceptes de charité de Saint Augustin et leur prodiguaient ces soins tout en étant chargés des travaux ménagers et agricoles. Un chapelain dédié, en plus des services religieux pluri quotidiens mâtines et vêpres, leur disait quatre fois par semaine la messe dans sa petite chapelle.

 

 

La maladerie Saint-Ladre de Gournay
La maladerie Saint-Ladre de Gournay

L'administrateur itinérant de l'évêché s'assurait que les legs (hérités des lépreux), les rentes, les cotisations, les potagers, vergers, pâtures et champs de céréales, vaches, chèvres et volailles, propriétés et loyers encaissés de la léproserie lui permettaient d'assurer la subsistance de l'établissement.  Il brassait beaucoup d'argent et avec ses surplus la léproserie put s'acheter de plus en plus de terres pour avoir des réserves en cas de coup dur, faisant des jaloux et des envieux.

 

La maladerie Saint-Ladre de Gournay
La maladerie Saint-Ladre de Gournay
La maladerie Saint-Ladre de Gournay

Parfois pour qu'il se rende utile, on sortait de son internat le lépreux sous surveillance discrète. Il agitait sa cliquette pour prévenir de son arrivée et il demandait l'obole en tendant sa sébile au bout du bras ou mieux au bout d'un bâton, au carrefour du chemin du Pont de Gournay avec le chemin de Champs (place Churchill à Gournay).

Le protocole sanitaire de l'Église était plus charitable que celui très strict qui avait été dicté par Dieu à Moïse et rapporté en 48 versets dans le chapitre 13 du Lévitique : en cas de soupçon de lèpre, isoler le malheureux sept jours et le réexaminer,  et ainsi de suite tant qu'il est jugé impur par le religieux chargé du "tri"  comme disent les spécialistes des maladies infectieuses.

 

La maladerie Saint-Ladre de Gournay
La maladerie Saint-Ladre de Gournay

Mais avec le temps, le retour de la peste et d'autres maux, la doctrine de l'église évolua et l'isolement devint une fin en soi pour prévenir la contagion, calmer les peurs des 99,2% de la population qui n'avaient pas la lèpre et aussi un moyen préférable au bûcher, qui était pratiqué pour les lépreux encore sous Philippe V (1294-1322) mais que l'église préférait réserver aux sorcières  (6) et aux impies.

 

 

La maladerie Saint-Ladre de Gournay

Et puis les évêques constatèrent que les maladreries bien gérées pouvaient être excédentaires. Dans les comptes de la Prévôté de Paris parmi les dépenses ordinaires de l'an 1475, il est noté un versement "de 20 livres-parisi à la maladrerie Saint Ladre de Gournay-sur-Marne", une belle somme.

Lebeuf, Jean (1687-1760) historiographe de l’évêché disait entre les lignes que la léproserie de Gournay ratissait très large géographiquement et que son collateur (percepteur) collectait des cotisations (décimes) pour la lèpre, faisant des jaloux et mécontents surtout comme la lèpre s'éloignait :

"La Léproserie ou Maladerie de Gournay est ancienne. Dès l'an 1352, il s'étoit ému une difficulté touchant le Collateur. Il en est parlé dans les Registres du Parlement, et dans celui de la visite qui en fut faite en 1351. Les lieux qui avoient droit d'y prétendre leurs malades après Gournay, étoient Chelles, Noisy-le-Grand, Villiers-sur-Marne, Champs, Noisiel, Hemery (Émerainville), Bercheres, Rantilly, Beaubourg, Lognes, Croissy, Torcy, Collegien, Saint-Germain-des-Noyers, etc... Le revenu devoit avoir été proportionné à de si grandes charges. ... L'Evêque de Paris y nommait l'Administrateur. .....Elle est encore au rôle des Décimes."

 

Un business ?

 

Après que fut constaté la régression de la lèpre, l’administrateur de la maladrerie de Gournay-sur-Marne consentit en 1574 un bail (7)  de ce local sous-utilisé à Antoine Roussel un hôtelier-cabaretier du Pont de Gournay qui en fit un "bon accueil" qu'il appela peut-être son bel "or pea" (Or pea signifie "ce pays" en latin). Sûrement une bonne opération pour la léproserie.

 

La maladerie Saint-Ladre de Gournay

Ci dessous sur une carte de l'époque : Le Cabaret de Gournay rive droite ancêtre de la Maison Roux.

La maladerie Saint-Ladre de Gournay

Il y a peu d'autres traces de la riche léproserie de Gournay à Champs dans l'histoire (8) . Des actes mentionnent la présence à Chelles en 1191 d'une "succursale" de la maladerie de Saint-Ladre de Gournay (9).

Les cartes de l'évêché par l'abbé Delagrive en 1740 signalaient encore la "léproserie" par un symbole carré et des croix sur ses chemins d'accès. Dans d'autres cartes, comme celle de N. de Fer en tête de l'article, seule la chapelle de la léproserie est représentée par une croix sur un rond.

Dans les cartes de l'intendance de Mme Ve Gabriel Michel en 1767, la parcelle se nomme Maladrie mais ni le bâtiment ni la chapelle ne sont représentés.

 

La maladerie Saint-Ladre de Gournay

Plus tard dans le cadastre dit napoléonien une parcelle triangulaire  d’environ 14 hectares en limite de Champs porte toujours  le nom de « Maladrie »  entre :

  • Le chemin de Gournay à Champs ( rue Jean Jaurès à Champs  D226)
  • Le chemin du Pont de Gournay (avenue des Princes à Champs  D104)
  • Le chemin de Noisy à Champs (avenue du Gal De Gaulle) à Champs

 

La maladerie Saint-Ladre de Gournay
La maladerie Saint-Ladre de Gournay
La maladerie Saint-Ladre de Gournay
La maladerie Saint-Ladre de Gournay

Le site de la ville de Champs-sur-Marne (10) indique que la léproserie de Champs existait à la limite de Gournay-sur-Marne jusqu’au XVIIème siècle.  Au moins jusqu'à ce qu'un arrêt du 3 août 1697 (11) pris par Lettre Patente décida que la maladrerie de Champs près de Gournay soit rattachée pour ses revenus à l’hôpital de la ville de Lagny. Une municipalisation de la santé était en marche. L'évêché serait bientôt fermé de l'intérieur.

 

Remerciements à l'hospitalité de lemarneux.fr, à  Lucien Follet,  à Alain Bathelmay SHNGC

 

Claude Schwartz

 

 

 

Partager cet article
Repost0
5 août 2023 6 05 /08 /août /2023 14:30
L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

 

Dans cet essai d’image, nous voyons une représentation de ce fameux Pont mobile, avec sa partie centrale qui semble inexistante… Mais, si vous regardez bien, avec minutie, vous apercevrez que la pile centrale, ronde dans la rivière, supporte un tablier qui se superpose au tablier accroché à la rive droite, au Fort.

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Sur cet extrait, carte de 1690 Des Environs de Paris, dessiné par De Fer géographe (1647-1720 Gallica BNF) on distingue bien que le Pont de Gournay est sectionné en trois tabliers dont celui du centre est manquant. (Et ce plan en trois sections est unique dans toutes les représentations de ce Pont de Gournay.)

Un petit fortin en haut pour la route allant à Chelles et en bas un ensemble de vie avec le Fort, le Château et le Prieuré. (Représentés par des petits dessins formant symboles, tous les mêmes, pour les autres lieux de cette cartographie).

Le tout évidement, pour la sécurité de l’époque, entouré de remparts avec, comme protection au Sud, les fossés du Bras Saint-Arnoult pour le Fort protégé par un pont levis…

 

Voici la description de ce Pont mobile de Gournay:

C’est là l’ingénieux système élaboré par le constructeur de ce Pont, qui c’est abondamment inspiré du grand Maistre Francesco di Giorgio Martini, 1439-1502, avec son inépuisable Traité des machines et engrenages servant à tout ce qui demande force et travail surhumain…

 

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Le principe premier est que ce tablier central est « équilibré » depuis la pile ronde qui lui sert de pivot. C’est à dire qu’il s’agit de la mise en application, simple, de la « balance romaine », dont le poids est égal à droite et à gauche du pivot vertical:

 

Réglé par le plomb qui se trouve dans un caisson à la pointe gauche de ce tablier, ce poids de plomb A est égal à tout le tablier B central. Celui-ci peut ainsi facilement pivoter sur lui même, pour venir s’accrocher à la section Nord du troisième tablier du Pont.

 

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Le deuxième principe, que l’on peut voir par cette image, est le procédé ancien du roulement à boules. Celui-ci va permettre, aux deux tabliers qui se superposent au dessus de la pile centrale ronde, de coulisser, en douceur sur lui même…

A,  est le poids de plomb

B, le tablier tournant

C, le pivot de métal qui s’enfonce dans la pile

D, le roulement à boules

E, la pile fixe du pont dans la rivière

 

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

D, Le roulement à boules: ce plateau est de diamètre aussi grand et puissant que possible, sous le tablier. Il mesure environ 6 pieds de large, comme le plateau du tablier. Les deux parties qui le composent, la partie fixe et celle amovible, sont creusées, identiquement, d’un demi-godet pour recevoir la boule de bois F, qui mesurera environ 1pied de diamètre (fait du bois le plus dur que l’on connaisse).

(13 godets et boules au lieu de 12, n’étant pas ainsi obligé de réclamer, pour la protection divine du Pont, la bénédiction des moines du Prieuré).

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

 

Le troisième système est celui des deux chaines ( ou cordages plus facile à remplacer) qui vont permettre, depuis le quai du Fort, de faire coulisser le tablier pour le faire tourner. C’est dans la masse du bois que les deux goulottes seront creusées, pour recevoir les deux chaines, sur tout le pourtour du roulement tournant supérieur.

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Les deux chaines sont tenues par les anneaux de métal vissés dans la masse du bois.

Dans l’image dessiné du Pont, on voit que deux soldats sont à la manoeuvre avec les poulies sur le quai de droite. Ce sont eux qui règlent à volonté et en coordination, le tablier mobile, sur l’ordre immédiat du Chef de surveillance du Pont (en cas de danger) situé en hauteur sur la nacelle servant de tour de guet.

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Sur cet exemple on comprend son fontionnement:

Si l’on enroule la chaine N° 2 sur le treuil du quai, le tablier se déplace seul, en demi rotation circulaire, pour aller se bloquer sur la rive Nord du pont, ainsi il est « Ouvert «.

 

A l’inverse, quand on treuillera la chaine N°1, le tablier reviendra à sa position « Fermé-sécurité ».

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Le rendement, pour la précision de l’ajustement entre eux des trois tabliers du Pont, sera fait en inversant ces tirants en direction des treuils sur le quai.

Ce travail d’ouverture-fermeture du Pont peut également servir pour le passage des barges de transport trop volumineux en période de niveau élévée de la rivière. La Marne à Chelles-Gournay ayant une différence de niveau d’eau « été hiver » pouvant atteindre plus de 12 pieds de haut.

Au delà devient possiblement une crue catastrophe pouvant emporter l’édifice entier…

 

(Nota: le SUIF de boeuf sera prescrit pour graisser les goulets, les boules et les treuils, avant chaque hiver de préférence)

(Petite précision sur les mesures anciennes: 1 pied = 33cm environ.

On ne comprend toujours pas pourquoi l’auteur de ce texte s’évertue à donner des mesures en pieds ?)

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Représentation de Gournay par Claude de Chastillon 1559-1616 donc la plus ancienne vue connue avec ses fortifications, cette image pose un vrai problème de volume, d’habitat de constructions et d’eau autour du Fort ? ( voir la  PAGE 12 )

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1523713w#

Si cela était vrai, nous aurions alors le Prieuré inclus dans l’enceinte. De haut en bas, Pont sur la Marne, Pont sur le Bras Saint Arnoult et pont levis sur le rempart de l’enceinte Sud qui longe le ru de Nesle ?  Mais aucune description historique ne nous donne une ville aussi importante ?

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

 

Pont levis sur le Bras Saint Arnoult à l’époque du Fort de Gournay:

 

Les fourches patibulaires, les potences et les gibets… (collage reconstitution d’après des images de la BNF)

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Lectures complémentaires et diverses de Claude Schwartz, que nous remercions, au sujet de ce pont et du dénombrement, par le passé, de la population de Gournay. Il s’agit vraiment d’un autre monde que l’on peine à imaginer tant le vide d’humains régnait dans les paysages des siècles décrits dans ces pages…

 

(Voir plus loin, en 1709 pour la ville de Vaires : 8 Feux !)

 

A Gournay vu la piété et l’honnêteté des sujets,  je pense qu’une potence à deux cordes  devait amplement suffire.

Et puis si le seigneur voulait punir des bateliers de passage particulièrement, malhonnêtes, impies ou  malpolis, on pouvait toujours ajouter des cordes de pendu sous les arches du pont en cas de besoin. Il y avait aussi la menace d’enfermer les malhonnêtes gens dans

la léproserie de Gournay (route de Champs)  qui devait être bien dissuasive.

Ce pont à péage sur la Marne est depuis toujours une source de rentabilité pour les seigneurs du Fort de Gournay. L’autre solution pour traverser la rivière, le bac, il n’est pas non plus gratuit !

 

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Sur la place du Fort, après l’entrée Sud par le Pont levis sur le Bras Saint Arnoult

 

( de Claude Schwartz sur ce pont de Gournay):

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)
L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

 

Suite au sujet de ce pont:

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Et si le grand Léonard n’écrivait sur ses dessins qu’à l’envers, simplement pour ne pas être confondu avec son prestigieux prédécesseur qui lui n’écrivait qu’à l’endroit, comme on peut le constater sur ce dessin ?

(A, est un oeil)

 

Ainsi, première leçon du Maistre, pour penser construire un pont sur la Marne, commençons donc par en mesurer sa largeur…

Dessin extrait du : Traité d’architecture de Maistre Francesco di Giorgio Martini

 

ci dessous études de treuils  et d'élévateur par Giorgio Martini

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)
L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Ci dessous Pont mobile par Léonard de Vinci et étude de poids

(dans le codex-atlanticus. ambrosiana)

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)
L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

 

Habitants de France en 1709:

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k822835/f4.item

 

35  feux pour Gournay correspond ainsi à la description d’Hector Malot qui voit, lors de son passage dans ce village en 1875, (un siècle et demi plus tard) « entre vingt et trente maisons… »

http://www.lemarneux.fr/2023/06/hector-malot-et-le-moulin-flottant-de-chelles.html

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

  

Champs 42

Chelles 210

Noisiel 29

Gournay 35

Vaires 8

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

 

C’est encore Delagrivre en 1740 qui donne le meilleur positionnement du Bras Saint Arnoult ainsi que du ru de Nesle ici en Y, qui sert sur sa droite de frontière avec Champs et sur sa gauche à alimenter en eau le Bras Saint Arnoult. Le pont sur la Marne n’existait plus à cette époque on traversait avec le bac. Le pont sur le Bras Saint Arnoult est bien représenté. En fait c’est la première cartographie réelle des lieux, qui ne se contente pas de représentation par petits symboles.

De plus c’est aussi la première carte au Monde positionnée au Nord géographique, quand toutes les autres sont aléatoires ou bien positionnée avec une  boussole, c’est à dire au Nord magnétique…

 

 

 

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Le Pont qui traversait la Marne a été gommé par De Fer, pour sa mise à jour de la carte de Gournay en 1728 ?

Contrairement à sa carte de 1690 (du Pont mobile), il montre bien ici que le Bras Saint Arnoult est important au point de former une île autour du château. Le seul pont restant au sud étant probablement un pont levis, car le Bras n’est pas très large à cet endroit.

 

L'imaginable Pont mobile de Gournay (sur Marne)

Les définitions des petits  symboles en 1728 se sont diversifiées, au point de faire une distinction entre les lieux où sont les Hommes, des habitations où sont les Filles, dans les Abbayes, les Prieurés, les Couvents ou encore les Monastères.

 

Constatation d’un moulin par la petite roue sur la rivière à coté du Château

Lucien Follet

 

 

lectures sur le sujet du Gournay ancien:

 

La goulette de la Maréchale

 

Elle a passé le pont de Gournay. Elle a bu sa honte

 

La Justice à Chelles en 1740

 

l'Eglise du Prieuré de Gournay

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2023 2 18 /07 /juillet /2023 14:43
La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

Sur ce Plan daté de 1694 (Sud vers le haut) cette appellation en travers de la rivière Marne surprend, on en recherche immédiatement la provenance et sa redéfinition.

( La BNF ne donne pas de renseignement sur les chiffres romain de ce plan)

 

Si cette cartographie n’était pas aussi extraordinaire dans sa description des détails, comme les bancs se sable nuisant à la navigation, on pourrait penser à un lieu-dit anecdotique sans réelle importance, mais ce n’est pas le cas en voici la plus que probable appartenance.

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

Restituons les dates et les personnages, glanées sur divers sites internet :

 

Le château de Gournay, de style Louis XIII (l’actuelle mairie) que l’on voit sur cette image a été construit en 1680 par Louis Ancelin. ( La tour du Fort sur la gauche de l’image n’est pas encore détruite ?)

 

http///www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Louis+Ancelin

 

La mère de Louis Ancelin avait allaité le roi, ce qui faisait dire que :

« Les deux petits Louis avaient tété la même mamelle »…

 

Son père, le seigneur Etienne Ancelin était maître d’hôtel du roi Louis XIV.

 

Louis ANCELIN a été  nommé contrôleur général de la maison de la reine Marie-Thérèse,   (http://aaaf.free.fr/_F_01.html)

 

« Le pont de bois du Fort de Gournay qui reliait les deux rives de la Marne, est démoli pendant la fronde, je dirais probablement pendant le blocus de Paris et les combats autour de Paris qui coïncident avec une grande crue début 1649 « (Claude Schwartz)

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

L’ancien Fort de Gournay a été détruit en 1667.

 

 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5971781r?rk=64378;0#

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

 

Ci dessous en 1630 le pont à péage entre les deux fortifications du Fort de Gournay. Le Nord se trouve à gauche de l’image pour la route allant en direction de l’abbaye de Chelles. 

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

ce dessin a été reconstitué d'après le pont Gallica BNF

 

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

Comparaison entre les deux rives: 1630 pour l'mage du haut et 1694 pour celle du bas, en partant de la droite:

  • n° I  le Fort de Gournay
  • n° II  pile du pont au bord du chemin de halage, rive gauche.
  • n° III   la pile est sur le petit îlot.
  • n° IV  la pile est sur l’îlot quasiment au centre du lit de la rivière.
  • n° V  la pile est dans le sable, non navigable.
  • n° VI  la pile également ensablée.
  • n° VII  la pile avec le chemin de contre-halage, rive droite.
  • n°VIII  le fortin Nord de Gournay avec la maison du péage.

 

La rivière s’écoule vers l’Ouest soit en bas de ces images.

Goulette est le féminin de goulet

à Gournay c’est donc la description sur la rivière d’un passage étroit pour les bateaux. Les mariniers auront pour la rivière Marne, en 1694, cette cartographie très précise des passages et des écueils du parcours, disponible de Paris à Vaires.

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

 

Ci dessus  «  Le Gué, la Passerelle et le Moulin de la Goulette « 

à Nargis sur le Loing, l’appellation est donc usitée en France…

 

Le constat pour Louis Ancelin seigneur de Gournay est accablant, le passage de la circulation des bateaux devant son château est devenu impossible. Les limons sableux ont envahi les fonds et les berges de la Marne. Il fait appel à des tireurs de sable, mais le résultat est insuffisant… ( Voir la description, deux cents ans plus tard, des tireurs de sable à Gournay en 1875 par Hector Malot)

 

Pour l’aider à résoudre ce problème d’utilité publique, Louis Ancelin en appelle à l’autorité du royaume et c’est le bureau de Sébastien Le Prestre ingénieur hydraulicien qui lui répond que lors de son passage d’inspection vers les frontières de l’Est il s’arrêtera au château de Gournay pour étudier ce problème et y trouver remède…

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

Barrière Dominique vers 1610-1678  Halage dans un paysage vallonné ( extrait d'image, Musée du Louvre)

 

 

Le Prestre n’est autre que Vauban, génie multifonctions du XVIIe siècle au service de Louis XIV.

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

Wikipédia donne aussi ce renseignement:

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

Voilà l’énigme de la goulette de la Maréchale résolue ?

 

Vauban a été nommé Maréchal de camp en 1675, le flottage de bois et la navigation sur les rivières il connait…

 

il a donc ordonné de creuser et racler profondément le fond de la rivière entre les îlots proches de la rive gauche, le lieu montant du halage, exactement entre la deuxième et la troisième pile de l’ancien pont détruit, le reste de la rivière restant en l’état.

 

Pour le remercier, le nom de Madame Le Prestre, épouse Vauban, a été donné à ce passage en eau pour la navigation qui s’appelle désormais, sur carte:

«  goulette de la Maréchale…. »

Avec une majuscule à Maréchale ce qui est loin d’être impersonnel…

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

(XVIIe siècle français, Paysage bord de rivière, peinture attribué à Jean-Baptiste Forest 1636-1712 BNF)

 

Déroulé du temps vu dans cet article:

1630 Pont à péage entre les deux rives de la Marne

1633 Naissance de Vauban

1638 Naissances de Louis XIV et sans doute de Louis Ancelin

1649 Pont sur la Marne détruit

1667 Ancien Fort de Gournay rasé (sauf la tour )

1675 Vauban nommé maréchal de camp

1680 Construction du château de Gournay (actuelle mairie)

1694 Plan de la rivière Marne de Paris à Vaires BNF

         (mentionnant la goulette de la Maréchale )

 

La goulette de la Maréchale de Gournay (sur Marne)

En faisant, à la main, avec l’esprit humain, le travail ultra-rapide que pourrait faire aujourd’hui en quelque minutes de recherche sur un sujet particulier donné l’intelligeance artificielle, nous trouvons que le résultat présent de cette probable découverte n’est pas sans intérêt pour l’histoire.

 

Toutefois si la redéfinition de cette appellation de «  goulette de la Maréchale »  ne vous convenait pas, vous pouvez nous adresser vos remarques et suggestions, nous les publierons si tel est votre souhait…

 

Lucien Follet

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 08:42
Trottoir cycliste  à Chelles en 1895 ?

Incroyable mais vrai Chelles avait un trottoir cycliste avant 1900 !

 

Pour aller à Brou les vélos pouvaient en effet rouler tranquillement sur une piste qui leur était réservée...

Est-ce encore le cas aujourd'hui ?

 

 Le circuit voitures à pris le dessus sur les vélos qui peinent à s'imposer dans le paysage chellois..

 

La route pour les voitures à cette époque, devait-être avec pavés, quand le trottoir cycliste restait en terre...

 

(carte postale envoi de Claude Galley de la Société Historique)

 

 

Trottoir cycliste  à Chelles en 1895 ?

Rajout sur la carte de l'IGN 1895 de cette Auberge de Nancy qui se trouvait un peu avant l'actuel carrefour en allant vers Brou, route de Lagny ci dessous.

(Carte postale de la collection de Claude Galley)

 

Trottoir cycliste  à Chelles en 1895 ?

Il est possible de voir sur la gauche les pavés

déposés pour aménager cette route entre Chelles et Brou.

Sur la droite, derrière la rangée d'arbres, le circuit vélos...

Ainsi cette carte postale serait plus ancienne que la précédente 

où les pavés sont déjà en place ?

 

Trottoir cycliste  à Chelles en 1895 ?

C'était un bel édifice, en bas en rouge on peut lire:

CHELLES  l'Auberge des Adrets ?

 

Lucien Follet

 

Partager cet article
Repost0
10 mai 2023 3 10 /05 /mai /2023 08:36
Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires

La Belle-île se situe au sud-est de la ville de Chelles, la passerelle métallique sur le canal portant le même nom date de 1860.  (Carte de IGN 1876 révisée en 1933)

 

Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires

Les dames de Chelles en visite au bord de Marne...

 

Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires

Aujourd'hui ce champ est devenu une pâture pour les chevaux. Cette année a vu la naissance de deux poulains ayant exactement la robe tachetée de leur mère...

Ce grand terrain de plus de trois hectares appartient à la Région avec une convention d'occupation temporaire accordée à l'éleveur de chevaux.

 

Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires
Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires
Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires

Sur cette carte de 1909, dont le sud est en haut de l'image , nous lisons bien  Chemin rural de la Belle-île:

cette route allait du centre ville de Chelles jusqu'à Vaires par le bord de Marne, (abandon de l'ancien halage avec l'ouverture du canal de Vaires à Neuilly...)

Il y avait donc deux sites portant le nom de Belle-île le long de cette route : un pour Vaires et un pour Chelles.

 

Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires

Famille d'Oies bernaches au détour de la promenade 

 

Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires

Pour ces poussins c'est leur toute première sortie à la découverte de la nature.

 

Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires
Renouveau au Chemin rural de la Belle-île de Chelles-Vaires

Bonne promenade au chemin rural de la Belle-île...

 

lemarneux

 

 

Partager cet article
Repost0
2 mai 2023 2 02 /05 /mai /2023 09:28
 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite
 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

 

La douceur de vivre des bords de Marne à Chelles et Gournay a séduit plus d'artistes qu'on ne le pense. Ici la Marne réunissait à la Belle Époque tout pour leur plaire. La rivière était devenue non navigable en 1865, année de la mise en service du canal de Vaires à Neuilly.

 

La nature, sa faune et sa flore avaient repris leurs droits sur les berges et dans l'eau. Les poissons, ce n'était pas le moindre attrait de nos bords de Marne, mais aussi les bains attestaient de la qualité de son eau même après le travail sur la berge et les pontons des blanchisseuses que certains appelaient ici "lavandeuses" et d'autres "lavandières". Edmond Schwartz, encore le bisaïeul ! direz-vous, qui fut dans l'industrie du savon avant de se marier connaissait son rayon avec les blanchisseuses.

 

Comme les photographes de cartes postales, les artistes peintres adorent "animer" le paysage de personnages. Seuls les plus grands peintres savent construire ces moments de grâce. Comme ici, ci dessus en 1895, le grand Léon Auguste Lhermitte (1844 Mont-Saint-Père-1925 Paris) voisin de Eugène Carrière à la Villa des Arts de Montmartre qui réalisa (comme un cinéaste) cette magnifique composition "Lavandeuses à Chelles »:

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

En sortant un peu tard du restaurant Damotte où il s'est régalé de matelote avec ses amis,  le Maître a posé son chevalet sur la berge toute herbagée du quai de Marne un peu en aval de l’établissement, où des personnes rinçaient dans la rivière les nappes du restaurant et les mettaient à sécher sur l’herbe… iI finirait le décor à la Villa des Arts plus tard.

(carte postale Damotte-Thommen collection particulière)

 

ci dessous

(IGN cartographie des Armées de 1895)

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

(Damotte est devenu Thommen en 1908)

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite
 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

 

Cette vue du peintre Lhermitte était bien à Chelles comme le démontre M. Follet:

 

Lucien Follet relève avec perspicacité que c’est bien le toit du 22 quai de Marne qui fait coucou en haut à droite de la toile, un clin d’oeil du maître malicieux à Edmond Schwartz pour qu’il achète la maison…

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

Berge du restaurant Thommen avec la vue de la toiture de la maison que l'on distingue sur le tableau de Lhermitte.

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

 

Lavoir et embarcadère du restaurant Damotte (1900) devenu Thommen par la suite...

 

Les bords de Marne de la Belle Epoque étaient sauvages, le vieux moulin de Chelles faisait de l'oeil aux artistes les plus blasés, comme aux plus verts dans ce  paysage de Camille Bourget (non daté, de 1918 à 1920)

 

(peinture sur toile 40x50 cm, signature en bas à droite, collection particulière chelloise)

 

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite
 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

Gustave POETZSCH 1870-1950

Le Moulin de Chelles en 1911,  60 X 45 cm

collection particulière après vente aux enchères

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

" Sur l'Eau " de P.E. Montézin 1911 (source Internet)

Pierre Eugène Montézin (1874 Paris-1946 Quimperlé)

En 1907 Montézin exposait "Bords de Marne à Chelles-Renoncules aquatiques", la toile fut judicieusement acquise par la fondation d'Adelheid et Edmond de Rothschild. Un succès retentissant pour la réputation et le moral de Montézin.

 

…………….( la reproduction de ce deuxième tableau ne nous est pas encore parvenue)……….

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

"La mare aux grenouilles " Pierre Eugène Montézin 1908 ( source Internet )

 

Edmond Schwartz proposait à Pierre Eugène Montézin de mettre sa maison du 22 quai de Marne à Chelles à sa disposition ..

Certains pensent qu'il aura surtout profité de Chelles pour pêcher le brochet avec son père et Edmond, au lieu de peindre comme l'aurait voulu Mme Montézin restée à Paris.

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

Recensement des habitants du quai de Marne en 1911 au n° 22  Montézin.

 

 

(carte postale collection particulière)

« c'était un peu çà, Mariette tricote Edmond asticote »

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

ci dessous:

La Marne en amont près du Moulin de Chelles

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

Ci dessous 

"Saule Pleureur- Effet matinal"  P.E. Montézin 1913 (source Internet)

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

À l'été 1913, Edmond profita une dernière fois de Chelles, y recevant sans doute Montézin qui devait réaliser les deux toiles à accrocher au Salon d'avril-mai 1914, une huile sur toile intitulée :

« Saule Pleureur-Effet Matinal »   et une seconde intitulée « Bouquet d’Arbres »

Le catalogue illustré du salon 1914 indique aussi que Montézin est maintenant domicilié (est-ce un pur hasard ?) au 29 rue du Château d’Eau Paris X à quelques dizaines de mètres de la Maison Schwartz-Ullmann, la plumasserie où Edmond a repris le flambeau des proches de sa chère Mariette qui faisaient leurs paquetages. En juin 1914, bien que réformé, Pierre E. Montézin s'engageait pour la durée de la guerre. René Schwartz, le fils d'Edmond, pourtant réformé en 1913 pour avoir abusé des plongeons dans la Marne en fait de même quinze jours plus tard. Des permissions, trop rares, permettront de revoir l'un et l'autre à Gournay. Montézin père qui s'était finalement installé à Chelles, s'y est éteint en mai 1920.

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

"l’hiver, la rive de Champs-sur-Marne vue depuis Chelles" , colorisée aussi simplement qu’un tableau…

 

Edmond avait acquis fin 1913, à Gournay-sur-Marne, le 12 rue Ernest Pêcheux et de grands terrains rue Faustin Besson, il céda le 22 quai de Marne, si plein de bons souvenirs.

 

 

carte postale 1905 Chelles - Les bords de la Marne

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

 

Pas refroidis le moins du monde par les crues, Edmond et Mariette Schwartz ne s'étaient éloignés que de 75 mètres de la Marne. Ils adorèrent Gournay et leurs amis ne rechignaient pas à venir pêcher à Gournay.  Après tout ce sont les mêmes brochets sur les deux rives.

 

( Carte postale, envoi d’un internaute.  Belle qualité photographique, mais le chien ne veut pas poser ! )

 

 

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

 

(petits tableaux de la fin du XIXe de peintres inconnus, bord de Marne à Chelles, collection particulière )

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite
 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

 

« Le peintre Lhermitte, voisin de Eugène Carrière à la Villa des Arts à Montmartre, était un de ses amis" nous confirme Mme Sylvie Le Gratiet, Présidente de la Société des Amis d’Eugène Carrière et conservatrice du Musée Eugène Carrière à  Gournay-sur-Marne;

le Maître Eugène Carrière est né à Gournay sur Marne le 16 janvier 1849. D’ailleurs une plaque commémorative de sa naissance fut apposée sur l’immeuble du 2 avenue Paul Doumer où se trouve le Tabac-Presse de l’Église…

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite
 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite
 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

Musée d’Orsay    1893  " Famille du peintre Eugène Carrière " 

(ce tableau, précise le Musée, n’est pas exposé actuellement)

 

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

" Paysage avec large rivière 1906 " Musée de Strasbourg

 La  douceur de vivre des bords de Marne à la Belle Époque, suite

Gournay pour la rive gauche et quai de Chétivet pour la rive droite, avant le virage de la rivière avec la Haute île au centre de face, la rivière s’écoule vers le fond de l’image.

« Quand les photographes colorisent leur photos, un peu influencés par les peintres de l’époque… Effet assez bien réussi pour cette carte postale »

 

Texte et recherche  par Claude Schwartz

Modérateur et mise en page pour le Blog Lucien Follet

 

 

remerciements à Claude Galley de la SAHC de Chelles

pour le registre de 1911 : recensement des habitants du bords de Marne à Chelles

 

(Complément d’informations par Claude Schwartz sur les peintres cités dans cet article)

 

 

voir aussi:

La suite n°3 de La douceur de vivre:

 

http://www.lemarneux.fr/2017/12/les-restaurants-du-quai-de-chetivet-a-gournay.html

 

http://www.lemarneux.fr/2015/06/restaurants-disparus-du-bord-de-marne-a-chelles.html

 

et sur les MOULINS: 

 

 

à suivre

en préparation :
"l’Entre deux guerres"
 
péniches baignades constructions développement
port sur le canal etc.
 
 
 

Partager cet article
Repost0
9 février 2023 4 09 /02 /février /2023 17:50
Le travail dans l'art fin XIXe siècle

A la frontière du XIXe et du XXe siècle, le monde change, parfois très vite, parfois brutalement. La place du travail évolue aussi, alors que naît l’immense monde ouvrier. Montrer les ouvriers face aux machines ou le paysan dans ses champs est un thème récurrent dans les représentations au XIXe siècle, en pleine industrialisation. Mais que montrer au fond ?

 

Comment l’image fixe, la peinture, la sculpture, la photographie, peuvent arriver à traduire le geste, l’énergie, la fabrication et même le savoir-faire ? Traduire le mouvement est une question, et un défi, qui parcourt toute la période des années 1880 aux années 1910.

 

A travers un parcours forcément personnel et subjectif, cette conférence se propose de dégager quelques grands thèmes de l’art (sous toutes ses formes) face au travail, dont nous sommes à la fois les observateurs et les héritiers. Le sujet, centré sur la France, ne nous empêchera pas quelques sauts au-delà de nos frontières.

 

 

Partager cet article
Repost0
4 février 2023 6 04 /02 /février /2023 10:05

Achat de la bâtisse du Moulin:

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Maquette de la marina de Chelles avec un hôtel restaurant à la place du Moulin :

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Démolition en 1991 de la bâtisse du Moulin, ancienne usine transformée en appartements: 

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Avril 1993, la ville projette de construire sur cette plateforme rasée l'hôtel restaurant prévu dans le plan marina...

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles
Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

En juin 1993, le Tribunal Administratif de Versailles annule la ZAC des bords de Marne...

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles
Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Permis de construire de la Maison de l'Eau et de l'Environnement en 2001:

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles
Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles
Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles
Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Fin de non recevoir de l'Etat, (dont nous n'avons pas le document), il n'y aura plus jamais aucune construction au bord de Marne...

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles
Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Aucune suite n'a été donnée à ce beau projet...

 

Voir en 2023  l'incroyable découverte de la photo unique du moulin à trois étages:

 

Restauration des arches du Moulin en 2014

 

pour les vues complémentaires : VOIR MOULINS

 

Enfin aujourd'hui en 2023 des arbres sont plantés sur cette placette du Moulin:

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Nous avons décompté neuf arbres...

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Dont l'étiquette ci dessus de l'un d'eux donne : 

 

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles
Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles
Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Une feuille dentelée de cette essence d'arbre...

Historique de la placette du Moulin au quai Prévost de Chelles

Magnifique réalisation de l'espace disponible pour la promenade au bord de Marne...

 

 

Mais pensez aux possibilités qu'auraient offertes l'ancienne bâtisse usine du Moulin restaurée, par exemple en Musée de l'Artisanat chellois... En faisant appel aux dons des anciens artisans et de leur formidable matériels et outils à l'abandon...

 

Lucien Follet

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2022 4 01 /12 /décembre /2022 09:54
Conférence musicale : l'influence japonisante sur Debussy et ses pairs.

 Attirés depuis longtemps par l'Orient au sens large, les musiciens français de la fin du 19ème siècle s'inscrivent eux aussi dans ce mouvement général de l'histoire de l'art qui porte écrivains et plasticiens à élargir leurs sources d'inspiration et, en conséquence, à renouveler leurs outils techniques et leur langage, en se tournant vers des univers culturels éloignés d'un environnement purement européen.

 

Cette "rupture du cercle d'occident" aura essentiellement marqué la figure musicale française dominante du tournant du siècle : Claude Debussy.

La conférence, illustrée d'exemples musicaux choisis chez celui-ci, tentera d'éclairer les rapports que le musicien aura entretenus avec l'Orient et plus particulièrement avec ce courant esthétique que les historiens nomment le "japonisme". 

 

   Renseignements : 06 17 20 46 45 ou sur musee@eugenecarriere.com

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 14:33
GPE puits de Chelles au bord du canal

Le puits rejette directement l'eau de la nappe souterraine dans le canal de Chelles...

 

GPE puits de Chelles au bord du canal

Le dossier complet de ces explications pour tous les travaux de la ligne 16 du Grand Paris Express est consultable, très documenté.

 

GPE puits de Chelles au bord du canal
GPE puits de Chelles au bord du canal

 

Nous y lisons le souci de raccorder prioritairement ces rejets directement dans les rivières et seulement quand cela n'est pas possible, dans les réseaux d'eaux pluviales...

Le puits de Chelles-canal est aussi un accès secours...

 

GPE puits de Chelles au bord du canal

Nous pensions que la rive nord du canal, le quai de l'Argonne, appartenait à Port de Paris, ici il est dit le contraire.  VNF ayant la gestion du quai de l'Yser au sud du canal...

 

GPE puits de Chelles au bord du canal

Cette cartographie indique l'orientation des rejets d'eau souterraine, les réseaux d'eaux pluviales se retrouvent ainsi approvisionnés même par temps sec...

 

(Puits: rejets d'eau souterraine à raison de 3 mètres cubes par heure )

 

 

GPE puits de Chelles au bord du canal

Page 41 de ce dossier montrant l'emplacement du puits du canal de Chelles:

Information complémentaire sur le

Plan de Prévention du Risque Inondation

" Il n'y a pas de PPRI en vigueur sur la commune de Chelles !"

 

 

 

Tous les autres puits de la ligne du GPE peuvent être consultables sur ce dossier

 

Bonne lecture 

lemarneux

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Blog de l'association Riverains bords de Marne CHELLES 77500
  • : Site participatif qui publie des actualités concernant la rivière Marne et ses alentours...
  • Contact


PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
association agréée L.141-1 du Code de l'Environnement
par arrêté Préfectoral: de 2005 à 2013.

Recherche